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Blog révolu CGT-révolue du Département du Nord

« Partenaires » - le mensuel du personnel du Département du Nord - décodage

27 Avril 2009 , Rédigé par neo Publié dans #new-age management

"UNE NOUVELLE PSY POUR LES AGENTS"

in partenaires Avril 2009 - page 11

 

Suite au recrutement d'une jeune diplômée en psychologie du travail et en Ressources Humaines, le  journal  patronal destiné à promouvoir et amplifier la culture d'entreprise (dossier CTP de mars 2009) a publié une petite présentation de notre nouvelle collègue.

 

Sur celle-ci nous n'avons bien évidemment rien à dire. Mais sur le métier de "psychologue du travail", nous restons intarissables et inapaisables.

 

Nos questions - toujours les mêmes - sont : quelle est sa fonction ? Quelles sont ses missions ? est-ce « une psy pour les agents »  (titre de l'article)? C'est à dire une personne qui va intégrer le service de médecine professionnelle, une thérapeute ?

Ou est-ce une psychologue Gestion Ressources Humaines ? une médiatrice en cas de conflit ? Une recruteuse ? une « psy pour le patron » ?

 

Nous, on pose la question parce que pour les collègues, ce n'est pas clair. Ce qu'ils retiennent, c'est le titre de Psychologue (comme dans l'article) et ils oublient "du travail". Et lorsqu'ils se rendent chez  la "psy", ils  sont confiants, ils vont se lâcher, s'ouvrir, laisser éclater leur souffrance et... parfois on les récupère dans un drôle d'état quand,  en guise de petit coup de "regonfle ego", ils se sont pris un coup de "moraline patronale" sur le coin du nez.

On vous donne un exemple, X, lauréat(e)d'un concours ne parvient pas à se faire recruter dans la collectivité alors qu'il(elle) y travaille depuis plusieurs années, bien noté(e) et plus que suffisamment diplômé(e). Eh bien, le DRH l'envoie chez la « psy du travail » ! Et nous, qui avons vu en vingt à  trente ans de maison, nommer et promouvoir toutes sortes de zigues et de ziguettes sur charge héréditaire, par lèche-pompes ou multi-réseaux, on sature, on s'énerve, on fulmine (parce qu'on n'a pas encore appliqué les conseils de l'article "dominer ses colères au travail").


Résultat de l'opération "vous avez un problème, il faut voir la psy", on se retrouve avec un(e) collègue brillant(e), diplômé(e), lauréat(e) du premier coup d'un concours  difficile qui se met à douter sérieusement de ses capacités et de ses compétences et même plus. Because ? On lui dit – et la séance psy. n'y est pas pour rien – qu'il(elle) ne sait pas convaincre lors des jurys de recrutement. Mais c'est bien sûr, c'est sa faute...et qu'il(elle) aille voir ailleurs – la mobilité à la sauce Sarkozyste au sein des fonctions publiques c'est pas pour les chiens.

 

Nous pour ce qu'on en dit, on ne sera pas entendu et c'est pour ça qu'on n'y met même plus les formes. Mais il ne faut pas oublier que les psys ont aussi un code de...déontologie.

 

Conseil Général du Nord

(demain : "Salon de l'emploi 2009 : un bon cru")

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P
Je voudrais apporter ma contribution au sujet du problème "psy".Si je ne suis pas opposée aux psy, bien au contraire, je m'interroge cependant sur leur instrumentalisation. TS à l'ASE je me rends compte par ex lorsque j'écris un rapport au juge et que je lui fais part de doutes et de problèmes qui mériteraient attention, je suis retoquée au pretexte que je n'ai pas suffisamment de faits. Je demande à un psy d'intervenir et le juge croit le psy alors qu'il dit les mêmes choses que moi. Les psy deviendraient -ils les experts incontournables de toute décision judiciaire et administrative? Leurs attributions m'effraient. Comment dans ces conditions les agents peuvent-ils encore avoir confiance dans les psy puisque qu'il n'existe plus de barrière entre eux et leur administration? Et que l'on ne parle pas de "secret partagé" c'est la tarte à la crème pour faire passer tout et n'importe quoi. N'y at-il pas une dérive actuellement de tout remettre dans les mains des psy comme si ils étaient à eux seuls détenteurs de toutes les vérités? Les tentations des psy sont donc importantes de se laisser glisser vers cette toute puissance que leur donne leur employeur. On licencie à partir d'un rapport psy! Où est donc la déontolongie et l'éthique des psy? J'aimerais qu'ils répondent? Leur silence serait l' aveu que j'ai raison.
T
<br /> vaste problème, la légitimité du locuteur et son inscription dans le discours toujours pré-existant. Alors on instaure des rituels (déclarations liminaires,<br /> introductions, présentations de l'orateur, titres et fonctions qui légitiment sa parole) pour donner l'illusion qu'il y a un commencement du discours, une rupture et une individuation. Mais parler<br /> c'est bien autre chose qu'énoncer des lieux communs, c'est créatif et dangereux parce que c'est une manifestation du désir. Dans les faits (tribunaux, discours politiques, interventions dans les<br /> commissions paritaires (nous aussi), discours d'experts, réunions de service) on a un pantin, un déjà-mort qui est parlé plus qu'il ne parle - et j'insiste,  nous ne sommes pas, en tant que<br /> syndicalistes épargnés par cette loi du discours.<br /> <br /> deux incontournables sur le sujet :<br /> Bourdieu "ce que parler veut dire" - sur le discours d'autorité (experts, politiques...), la construction de sa légitimité, l'intériorisation de la reconnaissance de l'autorité.<br /> <br /> Michel Foucault : "l'Ordre du discours" qui se transforme rapidement en discours de l'ordre :-))<br /> <br /> <br />
L
Déshabillez-moi avec délicatesse...en douceur...Moi, vouloir du psyAu secours, au secours, au secours, tout seul, au secours et je me sens toujours tout seul !
L
MOI PLUS SAVOIR, MOI ALLER VOIR LA PSY.La psy serait-elle devenue le dernier recours du fait des incapacités et des incompétences de responsables qui n'arrivent pas à prendre leurs responsabilités.Mais aller coucher sur l'épaule de la psy. nos malheurs, ne se réveille-t-on pas encore plus mal ?La psy ici, la psy là-bas, mais quel est son pouvoir ?Mais est-ce que je ne me trompe pas, la "psy du travail" est-elle une psy ?that is the question.
M
<br /> non, la "psy du travail" n'est pas une psy. pour les agents<br /> <br /> <br />
H
Il faut bien insister sur 2 ou 3 points : Ce psy, comme d'ailleurs le medecin du travail sont des salariés du même employeur que les salariés qu'ils reçoivent. Ils sont soumis aux mêmes contraintes comme par exemple le devoir d'obeïssance...Une question à poser pour etre plus clair dans la démarche : iriez vous voir la medecine professionnelle pour soigner votre grippe ? alors n'allez pas voir le psy du boulot pour vos problèmes...Je sais que pour certain la frontière entre boulot et vie personnelle est mince voire inexistante, mais bon laissons les cinglé du boulot ne pas faire de vieux os ;-)
M
<br /> peut-être, mais je vais voir le médecin du travail si je souffre au travail (organisation du travail, abus de pouvoir, maltraitance...). Et puis nos médecins du<br /> travail sont nickel. Nos "psys du travail" aussi mais il ne faut pas les présenter comme des "psys" tout court. C'est dans le titre de l'article que réside le motif de notre courroux "psy pour les<br /> agents" - ben voyons.<br /> Et je vais trouver les syndicalistes aussi.<br /> <br /> <br />
T
MERCI CAMARADE ET BON 1er MAI SANS LE TRAITRE CHEREQUE ET SA JAUNE CFDT!