Mourir au travail
8 commentaires à "Quand travailler égale « prendre de gros risques »…face à l’impéritie, un ASSFAM demande à être licencié !" - publiés sur assfam.cgtcg59.lautre.net
Huit commentaires et deux hommages à une collègue Assistante familiale, Madame Nowak, qui a travaillé presque jusqu'à son décès puisque les Assfam sont payé-e-s sur une base forfaitaire puis au nombre d'enfants placés (à la tête d'enfant, il faut le dire crûment) et informer l'employeur que l'on est malade c'est s'exposer au risque de retrait de tous les enfants. Mais il n'y a pas que la dimension financière, il y a l'affection des Assfam - sentiment interdit par les services - envers les enfants placés parfois depuis la petite enfance. Déclarer sa maladie revient à voir partir - mais où et dans quelles conditions ? - les enfants et les adolescents qu'on aime. Alors Didier, oui, tu as certainement eu raison de démissionner puisque les autres parties jouent au poker menteur là où vous - enfants et assfam - jouez votre vie.
"J’ai appris avec infiniment de tristesse le décès de Madame NOWAK assistante familiale à Marpent dans l’Avesnois. C’était une personne dévouée, toujours avec le sourire, disponible et d’une générosité étonnante. Elle a travaillé pratiquement jusqu’au au bout alors qu’elle était gravement malade. C’est elle qui m’a fait fait découvrir cette profession alors que je débutais à l’ASE et lui en reste profondément reconnaissante et la remercie. Mourir à 56 ans c’est quand même jeune.
En dehors de la peine que j’éprouve ceci pose la question de la précarité du statut de l’assistant familial. En effet combien d’autres sont malades ignorés et qui ne peuvent le dire car pénalisés financièrement en plus des souffrances qu’ils subissent? S’arrêter c’est donc pratiquement impossible pour l’assistant familial. C’est bien la preuve que cette profession présente beaucoup de handicaps pour tous ces assistants familiaux traités bien souvent comme quantité négligeable et avec une certaine sorte de mépris.
Je voudrais donc rendre un dernier hommage à Madame NOWAK qui a été admirable aussi bien professionnellement, humainement et qui peut être un exemple pour tous et toutes.
Maguy"
"C’est le premier qui ose officiellement quel courage. L’administration ne prend pas au sérieux cette profession quoi qu’elle en dise dise et fasse pour masquer ses insuffisances de plus en plus importantes , ses incompétences qu’elle ne veut pas reconnaître, elle met toute une profession en péril et joue sur le fait qu’il n’y a pas de travail actuellement et exploite cette profession , en danger quand on sait le nombre d’assistants familiaux sous médicaments. Et je voudrais rendre hommage à Madame NOWAK une assistante familiale de l’avesnois remarquable qui est décédée à 56 ans et qui pratiquement jusqu’au bout à travailler. Ce serait bien que le département lui rende hommage au même titre que d’autres car sans les assistants familiaux on ne sait pas où irait les enfants. Enfants que les établissements ne veulent plus et qu’on impose aux familles d’accueil avec des pressions pas possibles. Pour qui compte Madame NOWAK dans le département?
Si cela pouvait être mis sur le blog assistants familiaux merci
Une assistante familiale"
"Le cas de Didier n’est malheureusement pas le seul. Faudra-t-il un drame pour que ces "responsables" se bougent le cul et prennent leur responsabilité ou feront-il comme ils le font actuellement, s’en foutre et/ou rejeter la faute sur la dernière roue du car : l’assistant familial.
Le temps est venu de dévoiler ce genre de faits et de négligence de la part de l’administration avec la couverture bienveillante de nos « élus » au CG en se servant de tous les moyens écrits ou audio visuels (presse) .
N’attendons plus, AGISSONS et ne t’en fait pas Didier, nous sommes avec toi !
Jean-Pierre"
"Pour en arriver à quitter un travail qui comptait beaucoup pour toi, il faut vraiment que les conditions de travail soient mauvaises… oui… je confirme, elles le sont ! Je te tire mon chapeau car c’est bien difficile de se positionner aussi radicalement.
Oui, je, nous, sommes avec toi pour ce qui est du soutien moral mais pour le reste… que pouvons-nous faire ? De quelle façon pouvons nous t’apporter notre aide, notre soutien ? Que va-t-il se passer pour toi ? Quelles sont les conséquences directes d’une telle décision ?
Mady"
"Coucou Didier,
je suis tout avec toi, il faudrait que les choses bougent, être aidé, reconnue, soutenue,etc… mais le service s’est tout l’inverse, on se débrouille généralement tout seul et quand les choses prennent plus d’ampleur il est trop tard et c’est la faute des assistants familiaux!!!!
peut être que ta situation fera bougé les choses, tu vas contribuer à une amélioration comme dirait notre ami commun!! toutes les situations servent soi disant à ça, mais c’est bien dommage qu’il faille en arriver la, car au final c’est encore l’ass fam qui trinque !!!!
Val"
"Didier,
Je soutiens ce que tu as fait mais c’est bien malheureux dans arriver là par la faute de services incompétents qui préfèrent se voiler la face plutôt que d’écouter notre parole…
C’est vrai que l’assistant familial est rempli de « défauts » : il voit, il écoute, il parle, il protège et en plus il dénonce par écrit… Il serait certainement souhaitable pour l’ASE
de faire comme les 3 singes « ne rien voir, ne rien entendre,ne rien dire » mais la protection de l’enfant et l’écoute de l’assistant familial est une priorité de l’Aide Sociale à l’Enfance base de notre métier auquel nous, Assistants familiaux, attachons tant de valeur mais que certains je dirais même beaucoup font un plaisir à démolir… J’espère que ton action n’en restera pas là et que les choses évolueront mais comme dit Val ci-dessus c’est encore l’assistant familial qui trinque ….
Yolaine"
"Quel courage Didier, en demandant ton licenciement tu démontres la maltraitance des services de l’A.S.E avec le soutien de notre employeur et l’impuissance à ce jour de l’ensemble des partenaires sociaux pour défendre efficacement les assistants familiaux. La seule façon de te protéger est de fuir cette activité pour ne pas être victime des nombreux dysfonctionnements de ta hiérarchie. Ta démarche va peut-être je l’espère déclencher de nouvelles actions pour qu’enfin un statut sécurisant et des conditions de travail dignes de ce nom soient enfin mises en place. Je suis de tout cœur avec toi.
Jean-Michel"
"Les UT font ce que leur dit les DT . Les DT font ce que leur dit le conseil général. Les juges, les procureurs ou substituts reçoivent également leurs consignes. Alors que faire. Fermer sa gueule. J’ai souvent ouvert ma bouche, on m’a appelé 2 fois à la direction en me menaçant. En réponse je les ai menacés d’appeler les télévisions nationales car les locales n’osent pas trop. Maintenant on ne m’embête plus mais jusqu'à quand. J’ai changé mon profil et cela va mieux. Courage et surtout ne leur donnez plus ce qu' ils attendent, c’est à dire votre démission.
Carton"