Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Blog révolu CGT-révolue du Département du Nord

1er mai : Ode aux syndicalistes !

3 Mai 2009 , Rédigé par hérisson Publié dans #Luttes

Dans Siné Hebdo n° 34

1er mai : Ode aux syndicalistes !
dimanche 3 mai 2009 par Gérard Filoche  

Que serait le travail sans syndicats ? Les syndicats sont maltraités dans ce pays. C'est vrai, ils sont lourds, ils sont lents. S'ils ne sont pas unis, on glose sur leurs divisions. S'ils sont divisés, les mêmes glosent aussitôt. Jamais les dirigeants de terrain, élus, dévoués, admirables n'ont la parole ! Jamais de projecteur sur la chasse aux sorcières du patronat contre les militants. Syndicats et syndicalistes ne sont peut-être pas toujours au point mais pourtant dans chaque entreprise quand il n'y a pas de syndicat, il n'y a pas même pas d'espoir de se défendre.

C'est d'eux que dépendent des journées d'action de masse comme les 29 janvier, 19 mars et 1er mai. La légende la plus répandue est que « les syndicats sont faibles »... Ah bon ? Ils ont obtenu 4,7 millions de voix aux élections prud'homales le 3 décembre, ce n'est pas si mal. Ils obtiennent 80 % des voix aux élections professionnelles ! Ils ont mobilisé le pays en 1995, 2003... En 2006 ils ont mis à genoux le gouvernement sur le CPE... Et ils viennent, le 29 janvier et le 19 mars, de réunir 2 puis 3 millions de personnes... Récemment un syndicaliste suédois s'étonnait : « Comment faites-vous en France, avec moins de 8 % de syndiqués, pour mettre tant de gens dans la rue. Nous en Suède, avec 80 %, on n'y arrive pas ! ». Ca prouve que c'est pas le nombre de syndiqués qui est le seul critère.

Aujourd'hui 8 syndicats, c'est vrai, c'est trop : il y aurait plus d'adhérents avec un seul grand syndicat représentant tout le salariat, uni, démocratique, avec droit de tendance. Pour se mettre d'accord à « 8 », c'est dur, c'est même laborieux, mais quand ça réussit, ça fait de l'effet ! Et ça se radicalise : le dernier CCN de la CGT - Force ouvrière a appelé à "s'appuyer sur la victoire des DOM qui par la grève ont obtenu 200 euros". Le congrès du Snes le 27 mars a posé la question de la fusion avec la CGT : ça va dans le sens d'un « syndicalisme rassemblé ». Ca tombe bien avec de nouvelles règles de « représentativité syndicale », instaurées le 1er janvier 2009, certes contraignantes mais qui poussent à cela. Tenez, en ces temps de pré - explosion sociale, il faut lire « Syndicalistes ! de la CFDT à la CGT » (édité chez Syllepse, 173 p. 15 euros) qui retrace le parcours exemplaire de sept militants combatifs qui prônent un syndicalisme unitaire. Et puis pensez à Philippe Widderhoven, cégétiste, cadre informatique du groupe de porcelaine Deshouliéres (Vienne) qui s'est donné la mort à 56 ans, après trente ans de maison et de lutte contre les licenciements abusifs, en laissant une lettre pour que « cet acte soit considéré comme un accident du travail ». Pensez aussi aux PDG séquestrés, ça arrive comme fleurs au printemps syndical. Pensez aux occupations d'entreprise qui font également florès.

Le 1er mai paraissait, en effet, loin du 19 mars ! Certes, mais gageons que les « huit », unifiés, vont être suivis : il y a une telle rage (« casse toi pauv'con »), une telle tension entre classes sociales (haussez nos salaires, baissez la part des actionnaires !) qu'il peut y avoir cinq millions de personnes dans la rue. Du jamais vu ! Des millions de salariés n'ayant jamais manifesté sauront venir ce jour-là pour dire « ça suffit » aux profiteurs, banqueroutiers, licencieurs, Medef et autres sarkozystes.

Gérard Filoche

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
T
L'Hérisson m'hérisse car il se trompe d'adversaire. Il devrait être content puisque j'abonde dans son sens mais, que veut-il au juste, à vrai dire, je n'en sais rien !L'Hérisson qui a sorti ses picots me fait sortir de mes gonds. Alors expliquons-nous clairement, preuves à l'appui !MAI 68, je l'ai connu et vécu. Tu évoques une grève générale, effectivement, il y a bien eu une grève géénérale mais... cet ordre de grève générale avec manifs dans toute la France, n'a été lancé par la confédération CGT et la CFDT que pour le 13 MAI 68, uniquement pour 24 heures en riposte aux graves évènements du Quartier Latin, à Paris. Elles furent rejointes par la suite par la FEN, FO étant introuvable s'est par la suite ralliée, faute de mieux à cet appel qui est rappelé à la page 16 du jounal Le Peuple n°799/800/801/15 mai au 30/06/1968.Les étudiants et les enseignants du supérieur se trouvant déjà en grève illimitée alors que les représentants de l'UNEF et du SNES-UP n'ont pas appelé à la cessassion du travail.Le 17 mai, lire à la page 30, Georges SEGUY précise que la CGTne lancera pas d'ordre de grève générale. "Nous préférons de beaucoup la prise de responsabilité des travailleurs eux-mêmes qui décident des propositions qui leur sont faites par les syndicats". "Nous attachons beaucoup de prix à ce que le mouvement engagé soit bien entre les mains des travailleurs et de leurs organisations".Je me souviens très bien de cette prériode de l'histoire sociale du mouvement ouvrier.Lorsque l'Hérisson pique sa crise contre l'authentique militant ouvrier de ces journées historiques que je suis, comme lui peut-être, il ne semble pas comprendre que lorsque j'évoque les syndicats, il s'agit des syndicats de base et de leurs militants de terrain où qui l'ont été, la santé de certains camarades ne leur permettant plus d'être au contact des masses, ce dont ils souffrent. En effet, les dirigeants syndicaux nous balladent et nous prennent pour des imbéciles et ton raisonnement l'Hérisson en colère et qui se trompe de cible, au lieu d'aboyer dans ta niche, tu ferais mieux de prendre conscience que bientôt, tu n'auras même plus le droit d'ouvrir ton clapet et tu n'auras plus qu'à chialer sur tes acquis disparus et qui sont aussi les nôtres.Lorsque des camarades dont je suis, qui sont fondamentalement en désaccord avec de tels foutages de gueules, il faut nous aider et non tenter de nous écraser comme essaient de le faire nos directions syndicales.Jacques Tourtaux 
H
OK les "instances" sont pourriesOK l'echelle est verouilléeOK "ils" controlent et empêche la prise de parole.Mais où sont ceux qui gueule contre cet etat de fait ? dans leurs coin !Les luttes sont partout, et partout on entend de voeux pieux, une sorte de regaine "grève généralé" mais qui la fait la grève générale, se décrette t'elle ?vous le dites les syndicats ne crée pas le mouvement et pourtant vous le leur demandez!Et sur les luttes où sont les convergences?  on réclame la gréve générale tout en restant das son pré carré! En 68 ce n'est que lorsque la jonction entre les différents mouvemnet s'est faites que la grève générale est né!alors au lieu de prier, allons y ! rejoignons les mouvement en place, ajoutons notre nombre au leur..Montrons aux "chefs" que nous n'avons pas besoin d'eux !
T
Le camarade a raison notamment dans son dernier alinéa.L'unité au sommet n'est qu'un ripolinage de façade qui va ce soir encore au sortir de leur réunion, se traduire par de nouvelles pirouettes.L'unité au sommet pour abattre les camarades qui luttent pour sauver leurs emplois, pour donner autre chose à leurs enfants que la misère, ce n'est pas à cela que doivent s'employer les directions syndicales mais à combattre notre ennemi commun: le capitalisme.L'unité au sommet au sein de la pro-européenne CES, financée par l'argent sale du capitalisme européen, cela nous, militants CGT de terrain, nous n'en voulons pas.L'heure est venue pour l'affrontement de classe. Elle n'est plus à la négociation mais  est à l'action.Le fascisme et les souffrances qu'il engendrent menacent d'entraîner le pays dans des guerres continuelles pour les seuls profits des capitalistes.Le camarade a mille fois raison lorsqu'il parle de l'unité des apparatchiks. Les pires pressions sont exercées par ces planqués du syndicalisme qui n'hésitent pas à avoir recours aux pires stratagèmes pour se débarrasser de bons militants de terrain.Ce qui vient de se passer à Douai est dramatique puisque notre camarade Jacques Leclerq, secrétaire de l'UL a subi un tel stress qu'il en est mort. L'unité des travailleurs doit se faire à la base. Il n'y a rien à attendre de ces truands du syndicalisme.Je vais argumenter mes dires :Je suis champardennais et nous avons tout comme la région Aquitaine, je crois, un Conseil économique et social régional présidé par un représentant CGT. Sur les 80 personnes qui y siègent, il n'y a, toutes formations syndicales comprises que 25 représentants syndicaux et que les deux FO se sont abstenus alors que la présidence a été conquise avec 42 voix, les militants de la CGT sont en droit de se poser des questions.Apparatchiks est le mot qui convient. Il est temps de se secouer face à une droite revencharde méprisante qui nous mène une terrible lutte de classe et si nous la laissons faire, si nous laissons nos attentistes carpettes nous endormir, s'en sera fini de nos acquis sociaux, fruits des luttes de nos aînés et des combats que nous menons ensemble.Jacques TourtauxCheminot retraité CGT    
T
Bon dieu Hérisson , "8 syndicats, c'est trop"! quand je lis un truc comme ça, je sens la moutarde qui me monte au nez - A la place,  un seul grand syndicat avec tendances ? on n'est pas au Parti socialiste. PLURALITE n'est pas synonyme d'éparpillement mais bien de démocratie et l'unicité n'est pas l'UNITE. L'unité ne se construit qu'à la base, jamais par la force et jamais par ceux qui se prennent pour des experts du syndicalisme ou de la politique. Les règles de représentativité qui ont été votées l'année dernière, l'ont été pour mettre à mort des petites sections syndicales dirigées par des militants dont on ne veut plus/pas. Qu'est-ce que vous souhaitez ? un ou deux grands syndicats cogestionnaires - partenaires sociaux responsables - subventionnés par l'Etat avec cotisations obligatoires des salariés ? c'est bien une pensée de putassier de social-démocrate. Et en passant, ce ne sont pas les syndicats qui ont fait tomber le CPE, ce sont les étudiants et lycéens, les syndicats ont suivi et TERMINE de manière anticipée le mouvement (et donc permis que le CNE se maintienne encore un an avant d'être invalidé).L'unité des 8 syndicats, c'est l'unité des apparatchiks et des permanents planqués qui trahissent les travailleurs, les étudiants, les chômeurs, les femmes et les hommes au foyer, les lycéens, les SDF, les sans-papiers, tellement ils ont la trouille pour leurs fesses et ce sur quoi ils les posent. C'est l'unité pour protéger leurs intérêts et leurs orgas. La preuve c'est que Hortefeux,  leur crache à la gueule en leur proposant une rencontre à l'été - quelle blague - quelle bouffonnerie ! VIVE LES COLLECTIFS - VIVE LES COORDINATIONS - LE POUVOIR AUX GENS - A LUCHE LES DELEGATIONS DE POUVOIR ! TriNiTy