L'enfer vert des écolos nordistes
une seule chose à ajouter à ce qui suit : quand il y a des marchés et de gros enjeux financiers, l'argent ça va, ça vient et les élus verts qui porteront la responsabilité de se faire les VRP des technologies mortifères et liberticides doivent y trouver leur compte.
TNT
Source : Hors-sol
Éric Quiquet, élu vert aux transports, Philippe Vasseur, président de la Chambre de commerce, et Jean-François Caron, élu vert régional, conversaient ensemble de la « transition énergétique » promise par le gouvernement Ayrault. Écologistes, patrons et citoyens associatifs étaient plus de 300 ce mercredi 10 juillet 2013 dans les locaux de LMCU pour
communier dans cette fuite en avant productive mais verte : la « troisième révolution industrielle » de Jeremy Rifkin, qui n'attend plus que sa béatification. Ce « catalyseur », selon les mots de l'élue verte à la recherche Sandrine Rousseau[1], rendra son « Master plan » pour la Région Nord-Pas de Calais le 25 octobre prochain lors du « World forum » - le
raout annuel du patronat local. Nous vous en avons déjà dévoilé la teneur dans L'Enfer Vert : l'optimisation sous contrainte technologique grâce aux cartes à puce RFID, aux réseaux d'eau et d'électricité « intelligents », et aux énergies supposées renouvelables. « Nous devons travailler sur l’innovation : réseaux, production et stockage d’énergie, efficacité
énergétique mais aussi sur les changements de comportement… » clame Jean-François Caron, la tête de gondole Europe-Écologie du Conseil régional. La question n'est pas celle de notre modèle de développement, mais comment le faire perdurer malgré ses « externalités négatives », tout en solidifiant les marges de profits des entrepreneurs présents. Nos
« comportements » s'y soumettront.
Notre région ne se remettra déjà pas des deux premières révolutions industrielles qui ont saccagé les paysages, contaminé l'eau, la terre et la santé des ouvriers dans l'absurdité du travail à l'usine. Alors ils y vont de plus belle. Les nécessités de la « Crise » rejoignant celles de notre survie, tous les espoirs se portent sur ces nouvelles technologies qui créent de l'emploi et contraignent nos comportements vers la baisse les rejets de gaz à effet de serre - paraît-il. Avec la RFID (déjà
présente dans la carte de transports Pass Pass), les compteurs Linky et les smartphones, nos faits et gestes seront enregistrés et optimisés comme dans une vulgaire chaîne logistique. Ce qu'il nous en coûtera ? La liberté de vivre et de se déplacer sans l’œil d'un mouchard écologique.
Chekib Gharbi, le directeur d'EuraRFID, était d'ailleurs présent à cette sauterie sur la « transition énergétique » pour vendre sa ville « intelligente » : Sunrise[2] ou la smarthome, cette maison automatisée qui saura tout de notre mode de vie[3].
« La transition énergétique a déjà commencé », se gratifie Jean-Claude Baudens, le directeur régional d'ERDF (La Voix du Nord, 10 juillet 2013). Et le convoyeur d'énergie nucléaire d'évoquer le développement de l'éolien pour justifier ses nouvelles lignes à très haute tension et ses compteurs électriques Linky – Jean-Marc Ayrault vient d'annoncer leur généralisation grâce à ses « Investissements d'avenir »[4].
Pour ERDF comme pour les autres, ce qu'ils appellent « transition énergétique » est l'installation de nuisances supplémentaires sans toucher aux bases de l'économie actuelle. EDF se défend corps et biens pour prolonger la durée de vie de ses centrales – dont celle de Gravelines, la plus puissante d'Europe – pour trente années encore. Les technologies numériques sont la principale source d'augmentation de production électrique : les data centers consomment 7% de l'électricité en France, soit sept fois plus qu'en 2005 ; en 2020 aux États-Unis, ils rejetteront autant de CO2 que les avions,
prédit Le Figaro du 22 avril 2010. Que dire des poubelles à ciel ouvert de matériel informatique ?
Que dire du métro automatique qu'Éric Quiquet s'apprête à rallonger ? ; du data center propre à ingérer les quantités de
bits informatiques envoyés par les cartes Pass Pass ? Ils sont tous de gourmands consommateurs d'énergie nucléaire. Quant aux éoliennes ou aux panneaux photovoltaïques, si le vent et le soleil sont renouvelables, la silice, les terres rares et métaux précieux qui entrent dans leur fabrication sont, quant à eux, tout-à-fait épuisables et nuisibles. Voir les mines d'extraction chinoises pour nourrir votre dégoût des énergies « renouvelables ».
Le modèle de développement des Verts est le même que celui des transporteurs, d'EDF et des militants des nouvelles technologies. Leur Troisième révolution industrielle comme leur « transition énergétique » sont aussi nocifs pour l'environnement et notre santé que pour notre liberté de choisir une vie digne d'être vécue. Nous les rejetons en bloc.
Hors-sol
1.
http://elus-npdc.eelv.fr/2013/07/11/la-troisieme-revolution-industrielle-est-en-marche/
2.
http://hors-sol.herbesfolles.org/2013/03/04/pourquoi-il-faut-fermer-euratechnologies/
3. « Planète ''intelligente'', planète décervelée », hors-sol.
4. « Humanité 2.0 : Linky, l'Enfer Vert et le techno-totalitarisme »,
http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=423