Retraites : J'aime pas les socialos !
Retraite à 60 ans ? tape sur ta bouche si t'as voté socialo !
Ci-dessous un article "objectif" publié sur un site professionel "Connexité" peu susceptible de prendre position. Ca donne une bonne idée de la mesure prise par le Gouvernement Hollande. Mesure, c'est bien aimable ! Les socialos fidèles à eux-mêmes ont calculé au plus juste, à la va-vite, de manière à ne pas se priver de voix possibles aux législatives.
Au final, peu de personnes concernées, des validations a minima : deux trimestres pour les chômeurs, deux pour les congés maternités, des miettes pour les salariés. On ne touche pas à la réforme des retraites de Sarkozy et si vous avez perdu trois semaines de salaire dans la rue en octobre 2010 à faire la retape pour la gauche française, comme je l'ai fait, eh bien, une fois encore, vous avez été bernés. On reste avec un départ à la retraite tardif, des trimestres qui s'ajoutent régulièrement, des pénalités et des décotes, on augmente les cotisations (quoique 0,1 % ça donne une idée de l'ampleur de la mesure et de sa générosité !). Les élus socialistes, ils vont bien, merci pour eux, ils sont prospères, joues vermeilles, nouvelles voitures de fonction, nouveaux bureaux, sous-ventrière prête à péter, sourire aux lèvres, ça roule, la crise ne les atteint pas, ils ont de bons régimes de retraite. Populisme ? eh bien voyons, dénoncer le cynisme sous forme de pragmatisme économique pro-capitaliste ce n'est pas du populisme, c'est incorrect politiquement, certes, mais ça ne fait que mettre à nue la vérité de la classe politique. Et elle n'est pas belle.
C'est quand le troisième tour social, celui qu'on nous avait promis, le peuple de gauche dans la rue ? parce que là, c'est bientôt c'est les congés...
"Retraite à 60 ans : cela concerne aussi des fonctionnaires
"Un signal désespérant" selon François Fillon, "la notation de la France menacée", d’après le Wall Street Journal, des syndicats globalement satisfaits "en attendant plus", voilà résumé l’essentiel des réactions, suite à la confirmation, hier, à quelques jours des élections législatives, par Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales et de la Santé de "l’élargissement des possibilités de départ à la retraite à 60 ans, conformément à l’engagement pris par le président de la République de permettre aux personnes ayant commencé à travailler jeunes et qui auront cotisé la totalité de leurs annuités de partir à la retraite à taux plein à 60 ans".
Une mesure qui fera l’objet d’un décret d’ici la fin du mois de juin. De quoi s’agit-il ? Le Gouvernement a décidé d’élargir les conditions d’application, jugées par lui "très restrictives", du dispositif législatif "carrières longues" qui permet déjà de déroger à l’âge légal de liquidation d’une pension à taux pleins. C’est ainsi que "la majoration de huit trimestres de la durée d’assurance requise sera supprimée et la condition d’âge de début de carrière professionnelle relevée de deux ans, pour l’étendre aux personnes ayant commencé à travailler à 18 ou 19 ans.
En outre, le Gouvernement a souhaité faire un geste pour les personnes qui ont connu des accidents de carrière, "afin de ne pas les pénaliser". Cela concerne les chômeurs et les mères de famille. Pour les premiers, seront pris en compte dans le calcul du nombre d’annuités d’assurance deux trimestres validés au titre des périodes de chômage. Quant aux mères de famille, le Gouvernement prévoit de leur permettre de valider deux trimestres de congé maternité, qui "s’ajouteront aux quatre trimestres pouvant être validés au titre des arrêts maladie, maternité et accidents du travail dont peuvent bénéficier tous les assurés".
Qui ces mesures concernent-elles ? Réponse de la ministre : "Les assurés de l’ensemble des régimes de retraite", autrement dit : les salariés du secteur privé, les commerçants et artisans, les salariés et exploitants agricoles, les professions libérales et… les fonctionnaires.
Comment cela va-t-il se passer ? Dès la publication du décret, les personnes concernées pourront déposer leur demande. La mesure devenant effective à compter du 1er novembre prochain.
S’agissant des régimes complémentaires, Marisol Touraine précise qu’"il appartiendra aux partenaires sociaux, gestionnaires des régimes complémentaires, de discuter de la manière dont ils traduiront ces dispositions dans les régimes dont ils ont la responsabilité".
Cette mesure devrait bénéficier à plus de 110.000 personnes chaque année. Coût prévu pour les régimes de base : 1,1 milliard d’euros en 2013 et 3 milliards d’euros en 2017. Une dépense "intégralement financée, par une augmentation des cotisations sociales ‘retraite’, qui s’établira pour la première année à 0,1 point pour les salariés, à 0,1 point pour les employeurs", tient à "rassurer" le Gouvernement, qui assure qu’elle "ne remet pas en cause le respect des engagements de la France en matière de redressement des finances publiques"."